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Je suis arrivé au Puy en Velay le samedi 03 juin. Je me suis rendu au gite d'étape des Capucins où j'avais réservé un lit en chambre partagée.

Il y avait là une Anglaise sympa avec qui j'ai réussi à échanger quelques mots, j'appris ainsi qu'elle allait jusqu'à Conques . Les autres colocataires avaient décidés de parcourir le Chemin de Stevenson donc le GR 70. 

Le lendemain je n'ai pas pu me rendre à la cathédrale pour assister à la bénédiction des pèlerins, le temps de déjeuner et il était trop tard pour y être à l'heure. Je me suis malgré tout rendu à la cathédrale le début du chemin pour Compostelle étant proche de l'édifice.

Rocher de ST Joseph de Bon-Espoir. 

De nombreux pèlerins  partent en même temps, nous nous retrouverons souvent au cours du chemin.

 Nous sommes là à la sortie Du Puy.

Arrivée à ST Privas d'Allier

Vue du village de St Privas d'Allier.

A  St Privas d'Allier j'avais réservé un lit en chambre partagé à l'escargot dans la coquille. Il y avait deux types sympas assez jeunes, l'un avait un chapeau à l'Indiana Jones et il fut vite affublé de ce surnom. Ils cherchaient un lit pour le soir et appelèrent le patron de l'établissement. Il ne devait arrivé que deux heures plus tard. La porte de son gîte était ouverte et nous avons laissé nos sac à l'intérieur en attendant le maître des lieux, puis nous sommes allé boire un verre au café d'à côté "Le Kompost" Nous étions quatre à boire un verre et nous avons tous choisi la bière du coin, bonne mais chère. Il y avait une bonne ambiance. Deux jeune femmes proposaient des massages aux pèlerins. Elle demandaient un don, chaque personne massée donnait ce qu'elle voulait. Deux personnes se firent masser et pendant ce temps là la conversation continua. Bien sûr, elle tourna autour du chemin surtout que l'une des filles avait réalisé le parcours jusqu'à Compostelle.

Il me semble que le patron du gite est arrivé vers 18H. J'occupais une chambre avec 3 lits. C'est là que j'ai rencontré Pascal, le Para. Un mec super sympa à peu près de mon âge. 

Après un peu de lessive, je suis allé demander au patron du gite s'il faisait des sandwichs. Il m'a fait un super sandwich avec du jambon de pays et je l'ai dégusté en discutant avec lui à une table devant son établissement.

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Après un copieux petit déjeuner, remise en ordre du sac puis départ sur le chemin.

Entrée dans la forêt.

Arrivée à Rochegude

Les ruines d'un ancien château sur le rocher de la chapelle de Rochegude. Et je n'ai pas de photo de la chapelle malheureusement. Un raté peut-être .Il me semble bien avoir tenté de photographier la chapelle qui est le monument principal avec une architecture assez atypique .

Elles se sont mises à jouer en se combattant gentiment. Nous sommes loin, nous les hommes d'avoir leur agilité.

Les alentours depuis le rocher de Rochegude. 

Le chemin après Rochegude.

Pont Eiffel à Monistrol-d'Allier

Monistrol -d'Allier vu du chemin après être sorti du village.

Chapelle troglodyte de la Madeleine.

Après l'ascension devient difficile sur un chemin très raide. Des escaliers confectionnés avec des troncs d'arbres sont sensés faciliter la montée après la chapelle .

Arrivé à Escluzels je me suis trompé de route. Une camionnette cachait en partie les indices directionnels. Ne voyant plus de marquage j'ai commencé à m'inquiéter et à douter de la direction que j'avais prise. Au croisement suivant, l'absence de repère confirma mes doutes. J'ai contrôlé sur mon appli GPS . Je devait faire demi tour. J'avais bien marché 1, 5km de plus, ce qui, aller retour cumulé me faisaient 3KM réalisés pour rien. De quoi prendre un bon coup au moral surtout que le chemin jusque là s'était montré très éprouvant.

Arrivé au Vernet, j'étais complètement crevé. Je me suis arrêté chez Thierry si je ne me trompe pas sur le prénom. il vend des bâtons de pèlerin et des boissons fraiches ainsi que du café. J'ai commandé une bière. Thierry voyait bien que j'étais épuisé, je lui ai dit que je n'avais pas de gîte pour le soir. Il m'aida à chercher les numéros de téléphone de divers gîtes, c'était sympa de sa part. Ainsi j'ai pu réserver un lit en chambre partagé à la Margeride. Du coup pour récupérer un peu je pris la totale, couchage, repas du soir et petit déjeuner. Je me souviens qu'il y avait un peson pendu le long du mur de sa maison, il prit mon sac , le suspendit : 13,5 kg. Trop lourd me dit-il, tu peux déjà l'alléger en prenant moins d'eau . Sur le chemin , il y a suffisamment de points d'eau. Il était très sympa et me reboosta un peu. Je suis reparti mais après une bonne demi heure de route me suis aperçu que j'avais oublié mon chapeau, élément très important, le soleil cogne pas mal en cette saison. J'étais tellement fatigué que je n'avais pas la force de retourner chercher mon couvre chef. "Tant pis, j'en rachèterai un." Et soudain à une bifurcation entre le chemin et la route, je vis une voiture arrêtée juste devant moi. C'était Thierry, il me tendit mon chapeau. Je le remerciai c'était vraiment sympa de sa part.

Arrivée à Saugues

J'arrive enfin à la Mageride, je paie ma chambre avec le repas du soir. La chambre où je vais dormir se trouve dans une maison ancienne dans une rue un peu plus loin. Je suis dans une chambre avec un type sympa qui pratique pas mal la randonnée. Vraiment tout est très correct que ce soit la chambre, les douches et toilettes. Il y a même un étendoir qui me permet de faire sécher correctement ma lessive journalière. 

A 19H je me suis rendu à la salle où sont servis les repas. J'y retrouve Pascal le para, Marie, une jeune femme très sympa et d'autres personnes que j'ai croisées au cours de la journée. Le repas est correct et se déroule dans une bonne ambiance. 

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Après un petit déjeuner copieux, passage à la boulangerie puis au distributeur pour retirer un peu de liquide.

Pas mal de sapins dans les forêts traversées.

Arrivée à Clauze. On peut observer le Torre de Clauze, le dernier vestige d'un château médiéval.

Arrêt casse-croute après 2 bonnes heures de marche. Le saucisson de pays n'est pas mal.

Je les surveille, on ne sait jamais, elles pourraient avoir envie de s'enfuir.

Lorsque je m'arrête assez longtemps, en général 1 demi heure après 2 bonnes heures de marche le matin, les deux première heures étant celles où je suis le plus en forme, je peux marcher assez vite, je me déchausse, j'ôte les chaussettes, ce qui permet de reposer et refroidir un peu les pieds.

Encore 4 à 5 KM avant d'arriver au Sauvage.

Un secteur avec plus de prairies et de pâtures.

Au Sauvage, j'ai bu un verre avec "l'indien" c'est comme ça que je l'ai appelé, il portait un sac de 17kg alors que le mien avec ses 12 à 13 kg suivant la quantité d'eau, me semblait déjà très lourd.

Au Sauvage, il n'y avait plus de lit. Sur les conseils de l'Indien, j'ai décidé d'aller jusqu'à la chapelle Saint-Roch. Encore 4 km à faire.

La chapelle Saint-Roch. Une femme est assise sur une chaise à l'entré, elle met le tampon sur la crédenciale.

Une personne bien sympathique avec qui nous avons parlé de l'esprit du chemin. Celui ci existe que ce soit chez les croyants, non croyants et chaque personne fait le chemin à sa guise, moi par exemple, je le fais pour quitter un peu notre société et son consumérisme exacerbé, mais aussi pour me rapprocher de la nature et vivre quelques temps avec simplicité, rencontrer des personnes animées d'un bon esprit et croiser des lieux admirables. Mais l'esprit du chemin existe surtout chez les vrais randonneurs, tout du moins ceux qui portent la totalité de ce qu'ils doivent utiliser dans leur sac à dos et dorment dans les gites pour pèlerins ou de simples abris. Ce qui tue l'esprit du chemin, c'est le tourisme avec ses habitudes de luxe ou les personnes font transporter leurs valises de gîte en gite et réclament des logements dignes d' hôtels étoilés. Pour moi, les plus belles étoiles sont celles du ciel par nuit claire.

voilà un bel endroit pour dormir, on peut songer aux nombre de personnes qui se sont arrêtées là depuis 1875.

l'intérieur de l'abri pour pèlerins, une table, deux bancs et deux grandes planches fixées le long des murs. 

j'ai décidé de dormir à terre sur mon matelas de randonnée, les planches étant beaucoup trop étroites.

Après avoir fait un peu de lessive, il fallait bien que je trouve un endroit où faire sécher le linge.

Mon seau pour transporter de l'eau. Il m'a permis de me laver, me raser et faire la lessive.

Un savon multitâches pour le tout. Il sert à se laver le corps, les cheveux, le linge. J'avais un peu de mousse de rasage et du dentifrice.

La source d'eau potable.

Beaucoup plus haut, il y avait des toilettes sèches. Elles étaient spacieuses et propres.

On peut apercevoir dans le lointain une tente. deux jeunes filles avaient plantés leur tente à cette endroit. Plus loin, l'indien avait planté la sienne et deux randonneurs, un père et son fils avaient fait de même. face à la chapelle, deux femmes s'étaient installées dans une cabane en bois qui servait également d'abri. Nous avons tous échangé sur un tas de sujets différents, toutes ces personnes étaient bien sympathiques. Le soir, repas frugal. J'ai terminé le saucisson du midi avec le pain et un morceau de fromage.

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Une journée pas trop difficile. Une petite erreur de parcours ma amené au village des Faux.

Pas facile de retrouver le chemin. Je décide de prendre un petit déjeuner et je rentre dans la cour d'un hôtel.

Il s'appelle "L'Oustal de Parent." Quelques tables en terrasse, une porte est ouverte, à l'intérieur un bar, avec un type occupé à ranger divers ustensiles. Je lui demande s'il est possible d'avoir un petit déjeuner. "J'ai terminé avec les petits déjeuner me dit-il mais je peux vous servir un café. Il m'apporte le café en terrasse et là, je lui demande s'il n'a pas un morceau de pain étant donné que je n'avais pas mangé depuis la veille. 

"Je vais voir ce que je peux trouver "me dit-il

Quelques minutes plus tard, il m'apporta un morceau de gâteau, genre pudding au pomme. Il ne m'a fait payer que le café. Sympa ce type.

J'ai eu un peu de mal à retrouver le bon chemin, celui ci n'était marqué que par une coquille ST Jacque à peine visible.

Ensuite ce fut assez facile jusqu'au soir.

J'ai trouvé un endroit pour planter mon Tarp juste avant la Chaze de Peyre. Il a fallu pour cela que je trouve un coin de forêt sans barbelé. 

Comme le linge met du temps à sécher, il ne faut pas oublier à la moindre occasion de l'étendre quelque part.  

J'ai bien dormi et j'ai démarré le lendemain matin aux alentours de 7h. 

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Debout 6H30 et départ à 7H après avoir plié le Tarp et rangé le sac. J'ai passé une bonne nuit, il y avait de la mousse sous mon matelas de rando et mon lit fut de ce fait très confortable. J'avais bien quelques piqures d'insectes, mais rien de gênant, ca ne me démangeait même pas.

Plateau de l'Aubrac

Plateau de l'Aubrac

Plateau de l'Aubrac

Je me souviens qu'il ne faisait pas très chaud, un petit vent  frais balayait en permanence le plateau .

J'ai du enfiler sur mon tee-shirt mérinos à manche longue, ma polaire et mon vêtement de pluie qui fit office de coupe vent.

A Nasbinals, j'ai logé au gite de l'association NADA. C'était très bien. Nous étions 4 dans une chambre, que des types sympas. J'ai fait quelques courses le soir dans un magasin à proximité. Ensuite comme chaque jour, un peu de lessive. Il y avait un étendoir, le lendemain matin, tout était sec. Ensuite je suis allé boire une bière au village, j'y ai retrouvé l'un de mes compagnons de chambre. Il faisait bon, nous avons discuté une bonne heure en terrasse.

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Après un super petit déjeuner en donativo, je quitte le gite et après avoir acheté un pain frais et croustillant à la boulangerie, je m'engage sur le chemin et retrouve bientôt l'un de mes compagnons de chambre, un grand type d'une trentaine d'années dont je ne me souviens plus du prénom. Le malheureux à plusieurs ampoules au niveau des pieds et souffre pas mal. Je reste donc avec lui et nous parlons de choses et d'autres mais surtout d'environnement et nous cherchons à reconnaitre et observer les animaux que nous croisons. Nous surprenons ainsi un grand lézard vert sur le bord du chemin, un autour des rivière qui plane au dessus de nous, une taupe aveuglée par le soleil ( que faisait-elle là?), une chenille qui s'entêtait à traverser le chemin. Mon compagnon de route déplaçait jusqu'aux limaces qu'il enlevait du milieu du chemin pour qu'elles ne se fassent pas écraser.

Une chenille sur le chemin

Grand plateau balayé par le vent

Domerie d'Aubrac 

A l'entrée d'Aubrac, nous avons bu un grand café, petit moment de repos pour les pieds de mon compagnon de route

 Saint-Chély-d'Aubrac

A Saint-Chély, le marcheur qui m'accompagnait décida de se poser dans ce village pour lui permettre de récupérer et surtout de soigner ses ampoules. Il resterait là 1 ou 2 jours si nécessaire.

 lestrade

Voilà un abri pour pélerin bien sympathique. On peut y trouver du café, de l'eau chaude avec des sachets de thé et d'infusion, du jus de fruit, un point d'eau. On laisse un peu de monnaie en donativo. J'en ai profité pour manger. J'avais du saucisson, du fromage et du pain.

J'ai rencontré des personne de Dunkerque à cet endroit, on a même parlé du carnaval. Un peu après avoir quitté ce sympathique lieu, il s'est mis à pleuvoir et de façon ininterrompue jusqu'à Saint-Côme-d'Olt. Je suis arrivé au village trempé sans réservation pour un lit ou dormir et lorsque les doigts sont bien mouillés, il est à peu près impossible de se servir de son téléphone. Un type qui tenait une épicerie m'a trouvé une chambre. Tout était occupé partout. C'était un peu cher mais je n'avais pas le choix.

 Saint-Côme-d'Olt

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 Petit déjeuner à 7h15, copieux mais l'ambiance n'est pas très sympa. Je passe au distributeur automatique avant de reprendre le chemin.

St Côme-d 'Olt, la rivière

Le chemin démarre à proximité du pont à ST Côme-d'Olt. Enfin l'un des chemin qui longe ensuite la rivière. Cependant, il en existe un autre beaucoup plus long et difficile. Bien sûr , je prends le second et après presque 1 heure de marche, je commence à m'inquiéter, il me semble que je n'avance pas et je suis toujours sur une route sans indication particulière quand soudain, je vois une voiture faire demi tour un peu plus loin. Le véhicule s'arrête à ma hauteur. On m'interpelle. "Vous faites Compostelle". Je réponds par l'affirmative. " Il ne faut pas passer par là" ajoute la jeune femme qui venait de m'interpeller." Vous allez galèrer comme c'est pas possible. Monter , on va vous remettre sur le bon chemin. C'est une voiture 2 places, elle monte dans le coffre à côté de son chien, me fait monter à côté de son mari qui est le conducteur du véhicule et m'aide à poser mon sac à côté d'elle. Pendant le petit bout de voyage que j'ai fait en leur compagnie, j'ai appris qu'ils étaient Canadien, tout du moins Québécois et qu'ils avaient réalisé le pèlerinage de Compostelle pour ensuite rester en France. Ils m'ont déposé sur le bon chemin, celui qui longe la rivière. Je les ai remerciés, ce chemin est magique, on n'y rencontre que de bonnes personnes, en particulier celles qui ont réalisé le voyage jusqu'à Compostelle en Espagne.

Le vieux palais à Espalion, château renaissance, un peu caché sur la photo par quelques rameaux de verdure et en deuxième plans, un pont médiéval à 4 arches en grés rouge construit au 11eme siècles

Espalion sculpture en l'honneur des tailleurs de pierre. Il y a aussi à cet endroit un point d'eau potable. 

Le château d'Estaing.

Valéry Giscard d'Estaing, président de la République française de 1974 à 1981, appartient à l'illustre famille comtale qui avait fondé le château. En 2005 il a récupéré la propriété, l'achetant à la commune, pour la réhabiliter et valoriser sa fonction culturelle.

Arrivée dans le village d'Estaing.

Comme il n'y avaient plus de place dans un seul des gîtes locaux, j'ai trouvé un lit dans le grenier du gîte Les Pieds dans l'Olt. Je pense que j'étais un privilégié. Il y avait un lit dans le grenier, j'étais super bien, seul, tranquille, avec une vue magnifique sur la rivière. De plus l'accueil d' Annaelle est formidable. Elle a fait Compostelle en sandales de marche "Chapeau".

 Vers 19h30, je suis allé boire dans un café proche du gîte. Il y avait 3 personnes du village, dont le patron de l'établissement, qui buvaient un verre en terrasse. J'ai discuté avec eux. L'un d'eux ma raconté une histoire peu banale. Un de ses amis a un gîte ou il reçoit randonneurs et pèlerins. l'année précédente il a reçu 3 jeunes randonneurs qui ont passé la nuit au gite. Le lendemain matin, il leur avait demandé s'ils avaient bien dormi. "Pas trop avaient-ils répondu, à cause de votre alarme. "Une alarme? Mais je n'ai pas d'alarme, ici il n'y a rien à voler" Son ami après avoir réfléchi, avait demandé la nature du bruit. Les 3 jeunes avaient imité plus ou moins bien le bruit qui les avait perturbés. Après réflexion, il s'était avéré que s'étaient le coassement des crapauds qui montent sur la route durant la nuit que les 3 jeunes avaient pris pour une alarme. Il va sans dire que l'histoire a fait le tour du village.

Nous avons parlé champignons, vu qu'à cette époque de l'année, il y a en général selon eux beaucoup de chanterelles à ramasser dans le coin, sans compter les oronges des Césars, l'un des meilleurs, sinon le meilleur champignon que l'on puisse trouver. Plus tard en saison, on trouve également des cèpes mais peu de morilles au printemps, ce n'est pas l'endroit pour.

Ensuite, nous avons parlé protection de la nature et du massacre des animaux lors des moissons et l'un de mes interlocuteurs me parla alors de l'utilisation de drones pour détecter les animaux aux milieux des champs de blés et autres plantations dans lesquelles ils se réfugient avec leur petits, technique que je connaissais déjà pour avoir vu un reportage sur le sujet. "C'est pas demain que l'on fera ça en France et pourtant c'est efficace, on sauverait ainsi des milliers d'animaux lors des moissons ou autres récoltes." m'avait-il dit 

Puis l'on parla du pont.

Ce pont construit en 1500 qui n'a jamais bougé même sous les pires crues, lors de la dernière, des camions de 40 tonnes passaient par dessus le pont qui n'a même pas été écorné par la violence de la crue.

Et de cette aberration qui vit le forçage d'un cours d'eau ( je ne me souviens pas de son nom) dans des buses en béton sans tenir compte de l'avis des anciens du village qui avaient prévenu qu'à la première crue ce serait une catastrophe. Ils ne s'étaient pas trompés, ce fut une catastrophe. Ensuite, ils m'expliquèrent que les côteaux environnant étaient auparavant couverts de vignes qui petit à petit n'ont plus été exploitées et naturellement, la forêt a remplacé le vignoble. Tous les arbres me dirent -ils se sont implantés naturellement et tu peux voir que les essences d'arbre sur les côteaux sont celles de feuillus comme il se doit ici aux alentours. Les seuls sapins que tu peux observer dans la vallée ont été plantés contre nature par l'ONF.

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J'avais besoin de réaliser une étape courte et comme Annaelle m'avais indiqué un abri à Golinhac, j'ai décidé de m'arrêter à cet endroit. Arrivé sur place, j'ai eu tout d'abord quelques difficultés à trouver "la chambre d'or" en fait, un abri crée par un artiste et destiné à abriter pèlerins ou randonneurs.

J'ai dormi sur cette corniche en béton, avec mon matelas c'était assez confortable.

A 100m de là, il y avait les toilettes publiques du village et un point d'eau.

J'y ai passé la nuit bien heureux d'avoir trouvé cet abri vu l'orage qui c'est abattu dans le secteur en soirée.

Sous le Tarp, j'aurais certainement été trempé. Il a plu et grêlé.

Et le lendemain juste en face de la chambre d'or, une biche. Il devait être 6h du matin. Un joli cadeau de la providence.

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J'ai très bien dormi à Golinhac dans la chambre d'or. Je suis reparti le lendemain matin aux alentour de 7H.

En arrivant au Soulié, j'ai pu boire café et jus de fruit et manger quelques petits gâteaux, le tout sous une petite tonnelle et de plus en donativo. Ca m'a vraiment fait beaucoup de bien. 

Plus tard c'est à Sénergues que j'ai acheté du pain et de quoi me restaurer j'ai bu un grand café offert par des pèlerins que j'avais croisés plusieurs fois au long du chemin.

Je suis arrivé à Conques juste avant l'orage. Conques est une très jolie petite ville très touristique. On y trouve beaucoup de boutiques de souvenirs

L'accueil à l'abbaye n'a pas été très sympathique. Heureusement, à l'office du tourisme, ils m'ont trouvé un gîte .

Il s'est mis à pleuvoir et j'ai attendu à l'intérieur de l'office du tourisme que survienne une accalmie. Cela s'est produit environ une demi heure plus tard et j'en ai profité pour essayer de rejoindre le gîte dénommé "Les pieds dans l'eau" où j'avais réservé par l'intermédiaire de "l'office de tourisme" un lit en chambre partagée.

Il fallait descendre toute la petite ville par des ruelles pavées et malheureusement, il s'est remis à pleuvoir. Arrivé en bas , au niveau du pont sur lequel se poursuit le chemin, je me suis abrité sous l'avancée d'un bar avec l'idée d'attendre là que l'orage se termine. La patronne du bar est alors sortie pour disposer ses fleurs sous la pluie afin quelles soient arrosées naturellement. Je lui ai demandé si le gite "Les pieds dans l'eau" se trouvait encore loin. Elle m'a alors indiqué l'autre côté de la rue juste devant son établissement. J'attendais bêtement là depuis un bon moment alors que je n'avais qu'à traverser le rue pour y arriver. Elle a appelé le gite pour les prévenir que j'arrivais sous l'averse. Aussitôt de l'autre côté de la route, je suis rentré tout dégoulinant dans la maison juste en face. Un monsieur d'à peu près mon âge, m'y attendait avec le sourire, il avait préparé quelques serpillères pour que je puisse y poser mon sac mouillé par l'orage. J'ai ôté mon manteau de pluie et l'ai pendu à un porte manteau situé dans l'entrée puis je me suis déchaussé. J'ai récupéré mes claquettes dans le sac à dos, je les ai mises à mes pieds. C'est à ce moment là que j'ai ressenti une douleur au tendon d'Achille gauche, de plus, il était bien rouge et une boursoufflure apparaissait à sa base." Aie! Dis-je tout haut, je vais me payer une tendinite." La personne qui m'a accueilli s'est présentée: "François" Je lui ai répondu: "Patrick.

J'ai mis mes chaussures dans un placard, j'ai pris une petite caisse en plastique pour y mettre les affaires que je devais utiliser durant mon séjour. François me montra la chambre où je devais dormir. Elle comprenait deux lits mais pour l'instant seul le mien était occupé. Lorsque mon sac à dos a été sec, je l'ai rangé dans un autre placard prévu à cet effet et cela pour éviter de transporter sac et chaussure dans les chambres.

Une chambre avec un lit très confortable et des couvertures qui ne grattaient pas et étaient très douces.

J'ai pu boire une bière, j'ai mangé une boite de raviolis puis me suis couché après une bonne douche (la salle de bain était impeccable.) J'ai mis de l'anti inflammatoire sur le tendon d'Achille blessé avec l'espoir que le lendemain il irait mieux.

Le petit déjeuner était annoncé à 7h15.

La sale à manger où était servit le petit déjeuner. C'était aussi une pièce de vie agréable.

J'ai pu faire la connaissance de Laure, la femme de François. Il y avait aussi un jeune couple qui avait passé la nuit au gite. Ma tendinite ne s'était pas arrangée pendant la nuit et je décidai avec l'accord de mes hôtes de rester un jour de plus, le temps de soigner mon pied. 

Je suis allé retirer de l'argent au distributeur à Conques. Ce devait être un test pour mon pied. Il s'avéra qu'il m'était impossible de continuer dans cet état là.

François très gentiment m'a emmené à la pharmacie. J'en ai profité pour faire quelques achats au magasin à côté.

Ensuite repos, en alternant glace anti inflammatoire, glace, bain froid et crème rafraichissante.

Je m'étais installé dans la salle à manger le pied posé sur une chaise avec de la glace dessous contre le tendon d'Achille. Je m'étais positionné le long de la fenêtre et pouvais ainsi admirer la rivière que l'orage de la veille avait fait gonfler et jaunir.

Dans l'après midi un cycliste qui se rendait à Compostelle s'est arrêté au gîte, il venait de Pologne et parcourait environ 150km par jour. En parlant avec lui, il parlait correctement le Français, j'appris qu'il avait été 19 ans dans la légion étrangère. Il était sympa, il faisait le chemin suite à une promesse qu'il avait fait et pour des raisons religieuses.

Au alentour de 17h, arriva Pascal, le para que j'avais déjà croisé plusieurs fois. J'étais content de le voir. C'était son dernier jour, Conques était sa dernière étape avant de rentrer.

LE légionnaire occupa l'autre lit de ma chambre et pascal la chambre à côté. Le lendemain, le cycliste se leva au alentours de 5H, à 5h30, il avait quitté les lieux. A 7h15 je prenais mon petit déjeuner en compagnie de Pascal, de Laure et de François. La tendinite était toujours présente et je décidai donc de rester encore une journée en continuant l'anti inflammatoire, la glace et la douche froide sur le mollet et le tendon.

Pascal parti dans la matinée, et il m'envoya le lendemain un message pour prendre de mes nouvelles.

Malheureusement la tendinite ne s'arrangeait pas. J'ai bien essayé de mettre les chaussures de marche pour faire un essai mais après 1 km sur le chemin vers Compostelle, il devint évidant que je devais renoncer à continuer. C'est le cœur serré que je pris la décision de rentrer à Dunkerque.

En regardant sur le site de la SNCF, je trouvai un train pour le lendemain à 12H50 départ de Rodez.

François me proposa de m'emmener à la gare. 

Le lendemain François me laissa à la gare à 11H.

J'ai vraiment rencontré dans ce gite des hôtes formidables. Laure et François sont des personnes très attentionnées, toujours à l'écoute et remplis de bienveillances. De plus leur gite est toujours impeccable. Il faut dire que François à effectué le pèlerinage de Compostelle et il en a gardé dans le cœur, l'esprit de Compostelle.

Ensuite, je suis revenu dans le monde réel où je n'ai pas rencontré des êtres humains, mais seulement des téléphones, des nuées de téléphones partout mais surtout dans le train ou chaque personne avait un appareil greffé dans la main.