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Par Patrick2559 le 27 Octobre 2022 à 21:48
J'ai décidé de réaliser en rando le tour du Tanargue en Ardèche.
Logiquement le départ se situe à Largentière avec retour à Largentière.
environ 62km de chemins difficiles avec un dénivelé positif cumulé de 2500m à 2900m.
Logeant dans un gite à proximité du parcours, je suis parti en fait du col de Meyrand puis après un faux-départ, de la croix de Bauzon pour rallier Largentière puis de Largentière à Loubaresse. Le tout en trois jour avec 2 bivouacs sous Tarp.
Matériel pour rando Libelle Quantité Volume poids Sac à dos 1 50litres 1600 Sac de couchage 1 970 Sac de soie 1 110 Matelas 1 380 Tarp 1 500 sardines supplémentaires acier 4 400 couverture de survie 1 100 housse étanche de compression 1 50 Surpantalon 1 187 Pantalon mixte 1 255 short tech 1 170 Tee shirt perso 1 174 Tee shirt Mérinos 1 133 Swweet Mérinos 1 185 Veste de pluie 1 530 Polaire légère 1 330 Chapeau pluie 1 65 Chaussettes Mérinos 2 100 Chaussette double peau 2 100 Sous vêtement 2 140 Leggins 1 100 Poche à eau 150 Trousse pharmacie 100 trousse de toilette 200 Lampe frontale 1 120 Sifflet 1 couteau 1 130 Perche selfie avec telecomm 1 152 Batterie recharge 1 200 Lunettes de vue 1 150 Lunettes de soleil 100 Téléphone 230g Banane avec argent et papiers 150 8031 nourriture Libelle Quantité Volume poids Amandes Cajousnoisettes 250 EAU 4000 Nourriture 800 5050 Total dans le sac: 13081grammes - 400grammes d'habits sur le corps
12681 grammes
Sans oublier une bonne paire de bâtons de marche.
N'oubliez-pas, vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir.
Tout d'abord, je devais partir le lundi 29/08/2022 pour réaliser le tour du Tanargue.
Départ du col de Meyrand au alentour de 8H30 en direction de Largentière par le col des Langoustines.
Ici le chemin se rétrécit pour finir dans un cul de sac. Je fus donc obligé de faire demi tour puis de retrouver le bon marquage qui en fait était peu visible dans le sens d'où je venais. En sens inverse je le retrouvai sans problème. Un petit détour de 2 kilomètres qui m'a fait enrager tant par le temps perdu que par la fatigue inutile.
Le chemin correct est celui ci dessous. Pas un cadeau en perspective.
Chemin très empierré. Difficile d'y marcher sans prendre des précautions pour ne pas rouler sur les pierres ou se tordre les chevilles. Ce chemin demande une concentration sans faille. De plus, le dénivelé est important .
Voila après avoir quitté la forêt, un long chemin à découvert dans un lieu désertique.
Dans ce lieu désertique, j'ai eu la visite d'un drôle d'oiseau bien sympathique.
Sur cette partie, c'était beaucoup plus facile même si parfois le dénivelé se montrait sévère.
Je ne sais pas exactement ce que j'ai fait mais aux alentour de 17H, je me suis retrouvé à moins d'un KM de la croix de Bauzon, station de ski située elle même à environ 4 km du gite où nous logions. J'ai donc décidé de rentrer dormir au gite, il était trop tard pour poursuivre plus loin sur le circuit du Tanargue. J'avais ce jour selon ma montre GPS parcouru 21KM inutilement pour le circuit du Tanargue, mais réalisé une belle rando malgré tout.
Pourquoi n'ai-je pas atteint le col des Langoustines ? Il existe sur le parcours en amont de ce col différentes voies qui conduisent à la station de ski. Sur un moment d'inattention, c'est parfois difficile de se repérer, je me suis certainement engagé sur l'une d'elles, je me souviens ne pas avoir croisé pendant un temps assez long de marquage rouge et jaune.
Arrivée à la croix de Bauzon. On remarque les canons à neige disposés le long d'une des pistes de ski.
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Par Patrick2559 le 27 Octobre 2022 à 21:41
N'oubliez-pas, vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir.
Départ à 8H30 le matin du 30 Aout. Il ne fait pas trop chaud à cette heure, il règne une température idéale pour ne pas trop transpirer. On me transporte jusqu'à la station de ski en voiture.
La croix de Bauzon avec ses canons à neige en arrière plan
Le chemin est relativement facile jusqu'au col des Langoustines.
Enfin me voila arrivé au col des Langoustines
En fait j'avais dit 8 mais c'est 9 km depuis La Croix de Bauzon.
Je vais en profiter pour manger un peu. Au menu œuf dur, jambon de montagne avec un peu de pain, pain d'épice, compote de pommes. je vais terminer ma bouteille de thé froid sucré.
Les alentours du col des Langoustines offrent un paysage époustouflant
Après le casse croute, il faut songer à repartir. Le chemin semble facile avec un dénivelé moyen. Seul difficulté la pierraille .
Voila que le dénivelé s'intensifie
Sur cette partie, j'ai du plusieurs fois m'aider des mains pour monter; De petites escalades pour franchir de grandes pierres qui barrent le chemin formant un mur au milieu du passage. Avec le sac, c'était assez physique.
Comme récompense, un magnifique paysage.
Ensuite un long plateau à traverser
Avant Le Vernet la descente n'est pas facile sur un chemin où il faut parfois jouer les équilibristes.
Juste avant d'arriver au Vernet une bonne descente mais dans un chemin facile.
Je commençais à manquer d'eau. Arrivé au village, j'ai frappé à la porte de plusieurs maisons sans résultat. J'ai réussi enfin à trouver une demeure habitée. Deux femmes buvaient un verre à une terrasse. Elles ont rempli la bouteille d'eau d'un litre et demi que j'ai toujours avec moi, accrochée à mon sac. Ensuite je la vide dans la poche située à l'intérieur du sac à dos. C'est plus pratique de faire remplir une bouteille .
Aux alentour de 18h, c'est après Blaunac que je décidai de monter mon Tarp, de plus, une douleur persistante était apparue sous mon pieds droit, juste sous les coussinets derrière les orteils et il devenait urgent que je m'arrête. Je me suis installé dans la forêt, pas trop loin de la route, à une distance raisonnable du village. L'orage grondait dans le lointain. Pourvu qu'il ne pleuve pas.
L'orage m'a rattrapé. Tout d'abord, il a grêlé, des grêlons gros comme le bout de mon pousse. Le tarp a tenu, les grêlons rebondissaient sur la toile sans causer de dommage. C'était parfait, j'étais bien à l'abri et pas une goutte d'eau ni un grêlon ne sont venu m'importuner. Sur la photo, on peut remarquer quelques grêlons. Lorsque l'orage fut terminé, j'ai pu dormir sans problème.
Avant de m'endormir, j'ai fait un petit contrôle du dessous de mon pieds droit. J'y ai découvert une énorme ampoule en partie éclatée.
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Par Patrick2559 le 21 Octobre 2022 à 23:12
N'oubliez-pas, vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir.
J'ai passé une nuit à peu près correcte, seulement un peu troublée par le hululement proche d'une chouette. Bruit bien sympathique la nuit dans la forêt. Juste avant le levé du jour un cerf, une biche ou un jeune est venu à proximité du bivouac. A ce moment, j'ai toussé et il s'est enfuit en réant ce qui m'a permis de reconnaitre à quelle espèce appartenait l'animal.
Je me suis levé un peu avant 7h30 et j'ai démonté mon tarp qui était un peu humide. S'il fait beau, au montage du soir il devrait sécher, s'il n'y a pas de nouveaux orages dans la soirée.
J'ai posé un pansement sous mon pieds douloureux en espérant que ça me soulagerait un peu.
J'ai démarré aux alentour de 8h. Le chemin à emprunter se trouvait juste à côté.
C'est bien le chemin pour Largentière, j'ai passé un poteau indicateur qui confirmait la direction.
Je me souviens par la suite avoir franchi un ruisseau qui malgré la sècheresse avait encore un peu de débit. J'en ai profité pour laver à l'eau claire le tee shirt et le sous vêtement utilisé le jour précèdent. après les avoir essorés du mieux que je le pouvais, je les ai glissés dans un filet accroché à mon sac pour qu'ils sèchent.
Le chemin pour Largentière alterne entre grandes forêts et traversées de villages. Ces lieux sont moins désertiques que ceux empruntés hier. Je sors de la forêt à Chalabrège puis j'arrive à Pra Monteil. Je commence à manquer d'eau. Alors que je cherche mon chemin, dans un village désert, je croise enfin un être vivant, un homme habitant le village sorti jeter quelques bouteilles de verre dans le container prévu à cet effet. Je lui demande le chemin pour Largentière. Il m'explique alors que je suis proche de la petite ville et qu'il me reste peu de chemin pour m'y rendre. Je lui demande s'il peut me fournir un peu d'eau, il m'invite alors à le suivre chez lui et me donne une bouteille toute fraiche d'eau pétillante puis m'explique précisément la route à suivre. Voila une personne bien sympathique que j'ai eu le plaisir de croiser lors de cette randonnée.
Selon ses renseignements, je descends le village jusqu'à la route, je la traverse et prends un chemin qui longe tout d'abord un camping, pour enfin arriver à Largentière après 2 bon km de marche.
Entré dans Largentière, on peut distinguer en contrebas le panneau indicateur qui l'annonce.
Un peu plus loin, il y a un bar. Je me précipite à une table en terrasse. Que c'est bon de poser le sac. Le patron arrive et me demande avec le sourire ce que je désire boire. Je commande un grand café qui me sera servit avec un verre d'eau; il doit avoir l'habitude de recevoir des randonneurs. Puis, je commande une bière, une Leffe qui servie bien fraiche sera un enchantement pour mon palais.
Ensuite, sur les conseils du patron du bar, je vais acheter un sandwich au tabac situé un peu plus bas dans la bourgade. Super sandwich préparé avec de bon produits régionaux. De plus le patron du tabac m'explique très gentiment où retrouver le tracé du GR.
Je sors de l'établissement, emprunte le pont situé en face, puis après avoir traversé le centre ville, j'arrive à l'église. Le chemin démarre face l'église. je l'emprunte et découvre les premiers marquages rouge et jaune ; après avoir passé le collège Notre Dame, je longe le cimetière et me voila en route pour la tour de Brizon.
Après avoir traversé quelques villages, je me souviens du Roubreau me semble t-il puis de Fereyre où le chemin s'enfonce dans la forêt. C'est à cette endroit que j'ai fait la connaissance d'un type très sympathique. Il m'a expliqué qu'il se rendait tout les jours par ce chemin à la Bastide de Sanilhac, un hôtel restaurant où il travaille depuis son arrivée en Ardèche.
Avec mon nouveau compagnon de route, nous avons pas mal discuté, j'étais enchanté d'avoir de la compagnie, j'avais rencontré peu de personne sur la première partie du chemin ou de façon très éphémère. Nous avons parlé de sport, d'environnement, c'est ainsi que j'ai appris qu'il pratiquait le trail et participait à la diagonale des fous sur l'ile de la Réunion. J'ai compris pourquoi il n'était même pas un tant soit peu essoufflé, car si le terrain n'est pas trop accidenté, le dénivelé à cet endroit est assez important. Réunionnais lui même, il n'habitait en métropole que depuis 5 ans et se trouvait en Ardèche depuis peu .
Arrivé à la Bastide, il s'empressa de me donner de l'eau bien fraiche, 4l au total, j'avais de quoi m'abreuver quelques temps mais avec la chaleur, je savais que cette quantité pouvait devenir rapidement limite. Il eut également la gentillesse de me donner deux bananes et une orange. Après l'avoir remercié, j'ai repris mon chemin, un peu triste de continuer seul, après avoir marché en si bonne compagnie.
Je ne sais où, mais je me suis planté en chemin, j'ai perdu le marquage du GR et me suis retrouvé à proximité d'une grande piscine avec une quinzaine de baigneurs et cela en pleine nature. Je me suis renseigné sur le chemin à suivre auprès d'un couple qui se faisait bronzer après avoir fait trempette. Il m'ont expliqué qu'en continuant le chemin qui longeait la piscine, il était possible de rejoindre la tour de Brizon mais qu'eux même ne l'avait jamais emprunté. J'ai continué mais un km plus loin, je suis tombé sur plusieurs bifurcations sans aucune indication sur le chemin à suivre ni marquage de GR. J'ai fait demi tour pour éviter de me perdre et de ruiner ainsi un temps précieux surtout qu'avec la chaleur et ma douleur plantaire, la randonnée devenait de plus en plus pénible.
J'ai retrouvé les mêmes personnes en passant à nouveau à côté de la piscine, ils m'ont conseillé de faire le chemin par la route, ça me prendrait d'après eux une heure à une heure et demi de marche.
J'ai suivi leur conseil, le parcours m'a paru interminable. Je suis arrivé aux alentours de 19h45 à la tour de Brizon.
Elle est le vestige d'un important ensemble castral, remis en état de 1990 à 1997 par l'association des amis de la tour. J'y découvre un sublime panorama à 180°.
Deux jeune femmes désirant admirer le coucher de soleil arrivent en même temps que moi. Elles ont préparé tout le nécessaire pour dormir face à ce magnifique point de vue.
Admirable coucher de soleil.
Mes efforts récompensés par cette vue grandiose et ce magnifique coucher de soleil.
J'ai décidé d'aller planter mon tarp plus loin, à l'abri du vent, car même s'il est faible dans l'instant, il pourrait se lever dans la nuit et je ne souhaite pas voir mon abri s'envoler dans l'obscurité.
J'ai installé mon tarp sous des pins . J'ai peu mangé, je n'avais presque plus d'eau, à peine 25 cl et je craignais que la nourriture ne me pousse à trop boire. Il fallait également, que je contrôle l'état de mon pied droit et ce que j'ai découvert, n'était pas très joli. En plus de la première grosse ampoule, une énorme cloque était apparue dans le sens de la longueur, sous la plante du pied. Je décidai de ne rien faire pour la nuit, et de laisser le tout à l'air libre.
Le lendemain, je me suis réveillé aux alentour de 7H30 après une nuit paisible. Première pensée pour l'eau, je vais demander aux jeunes femmes installées à proximité de la tour si elles n'en ont pas un peu à me refiler. Je m'approche du lieu où elles s'étaient installée, zut, personne, elles sont déjà parties, je regarde sur le parking, leur van n'est plus là. Il va falloir à tout prix que je trouve rapidement de la flotte.
J'ai totalement oublié de photographier le bivouac. Après avoir démonté mon tarp, j'ai posé deux pansements sous ce foutu pied droit qui me fait souffrir. j'ai décidé de retourner à la tour pour jeter un dernier coup d'œil au paysage grandiose offert par la vue extraordinaire à 180°sur les montagnes aux alentours.
J'ai eu quelques difficultés à trouver le chemin du Pont du Gua, suite normale de l'itinéraire à emprunter. Heureusement une carte schématique mais bien réalisée, figurait sur un poteau indicateur à proximité de la tour, elle me permit de trouver mon chemin. En fait celui ci plonge juste derrière la tour, il est tellement abrupte qu'on ne pense pas tout d'abords que ce puisse être celui que l'on doit emprunter.
je m'y suis engagé avec précaution et je puis vous assurer que j'ai vraiment du faire confiance au grip de mes chaussures. Heureusement, les roches étaient sèches.
A mi parcours, j'ai rencontré un randonneur accompagné de son chien. Je lui ai demandé s'il pouvait me céder un peu d'eau. Il m'a donné un fond de gourde tout en m'expliquant qu'il ne pouvait faire plus car il devait songer aussi à alimenter l'animal. Il m'a renseigné sur la suite du parcours en me précisant les difficultés à venir. Il avait été obligé en de nombreux endroits, d'escalader les rochers, le chemin s'annonçait encore plus difficile en descente avec un final uniquement constitué de roches où il faudra d'après ses dires que je joue les équilibristes, lui même ayant eu pas mal de difficultés à escalader l'ensemble. "Vous trouverez de l'eau au camping en arrivant au pont du Ga. Vous aurez juste un petit détour à faire pour vous y rendre."
En ce qui concerne les difficultés, il ne s'était pas trompé. Le terrain était dangereux et épuisant. J'ai rapidement terminé l'eau qu'il me restait et c'est dans ces moments là qu'elle commence à devenir une obsession.
L'arrivée sur le Pont du Ga. Il n'y a plus de chemin, seulement de la roche. J'appelle cela de la roche en mille feuilles et il faut marcher sur les tranches des feuilles tout en s'aidant des bâtons. Il est nécessaire avant tout d'être bien concentré. Une chute sur ce genre de terrain ne pourrait être que très grave. Il faut se rendre compte également que les photos en général aplanissent la vue. En vérité les pentes sont beaucoup plus accentuées que ce que l'on peut observer sur les clichés.
Le mur de roche se situe sur la droite, ensuite il faut emprunter ce petit pont pour arriver sur la route qui mène au Pont du Ga, pont qui enjambe la Beaume une jolie rivière avec malgré la sècheresse encore un peu d'eau. J'aurais eu du matériel pour filtrer ou des pilules pour purifier l'eau, j'aurais pu faire le plein dans la rivière ; a penser pour la prochaine fois.
J'ai trouvé le chemin du camping, je me hâte un peu, il commence vraiment à faire chaud, après un bon km j'arrive à destination pénètre à l'intérieur. Il n'y a pas beaucoup d'être vivant en ce lieu. Soudain je remarque 3 personnes sur une grande place herbue, je m'approche et leur demande où je pourrais trouver de l'eau et s'il y a un magasin dans le camping. Un type assez costaud m'indique un robinet au niveau d'un bâtiment à proximité, quant au magasin ,il est malheureusement fermé et n'ouvrira que dans l'après midi. Je me précipite sur le robinet, commence par boire presque un litre d'eau, puis je remplis la poche dans mon sac à dos ainsi que la bouteille d'un litre et demi qui se trouve sanglée sur le sac pour finir par une petite d'un demi litre contenue dans une poche sur le côté. Au total 4l d'eau.
Je quitte le camping pour m'arrêter un peu plus loin afin de déjeuner. Dommage que le magasin n'était pas ouvert. Je n'ai presque rien mangé hier soir et pas du tout ce matin. Bon, il me reste un peu de pain , deux fines tranches de jambon sec, un fromage de chèvre, des amandes avec noix de pécan et noisettes, une tranche épaisse de pain d'épice ainsi que des abricots secs.
Je dévore le tout pour ne garder qu'une dizaine d'abricots à grignoter durant le reste du voyage. Depuis l'endroit où je me suis arrêté, je peux voir dans le lointain la tour de Brizon .
Il ne me reste plus qu'à retrouver le balisage. je rebrousse chemin et un peu avant le pont du Ga, je trouve un panneau indicateur avec les repères jaune et rouge du GR. Je dois emprunter un ancien chemin muletier qui grimpe dur et de plus en plein soleil. Je ne sais plus à quel endroit exactement mais j'ai croisé un poteau qui m'indiquait "Loubaresse 15km". Au moins, j'étais sur la bonne route. Je n'ai pas pu faire de photos sur le reste de cette randonnée, mon téléphone étant presque déchargé, je voulais le garder opérationnel pour pouvoir appeler.
Après Roche, il n'y a plus d'habitation, seulement de la forêt, puis une grande zone à découvert pour finir avec encore de la forêt jusqu'à Loubaresse. Les chemin sont larges et empierrés, j'avoue que j'ai beaucoup souffert du pied droit à chaque fois que je marchais sur une pierre. Ca montait tout le long, normal, il fallait rattraper le dénivelé jusqu'à Loubaresse, mais c'était en montée que j'avais le moins mal, le pire était en descente.
Une heure avant d'arriver à destination, j'ai appelé pour qu'on vienne me chercher à Loubaresse, avec une bouteille d'eau. Je n'en avait plus et j'ai marché la dernière heure sans pouvoir m'hydrater. Heureusement, il faisait un peu moins chaud mais je n'aurais pas pu faire plus sans eau.
Conclusion:
Une randonnée difficile. Mes problèmes de pied ne m'ont pas permis d'en profiter un maximum. J'ai l'habitude de réaliser des randonnées à la journée. Le soir, on rentre, on prend une douche et on peut soigner les bobos puis attendre que ça se passe pour recommencer. J'aurais du mieux préparer mes pieds ; heureusement que j'ai des bonnes chaussures.
Une gestion de l'eau difficile. Pas de point d'eau facilement accessibles. Les villages traversés sont souvent désert et si j'ai parfois frappé aux portes des maisons, la plupart étaient souvent inoccupées. Nécessité donc de transporter 4l d'eau et j'ai consommé au moins 5l d'eau par jour, les deux derniers jours, il m'en a malgré tout manqué au moins un litre pour finir la rando.
Sauf à Largentière où il est possible de s'approvisionner en nourriture, il n'y a aucun magasin sur le reste du trajet. Il y avait bien le camping mais son magasin était fermé.
On ne croise quasiment personne sur les parties les plus sauvages de la randonnée. Il serait préférable de marcher à deux, en cas d'accident ça serait plus sécurisant.
Les bâtons de marche sont bien utiles. C'était la première fois que j'en utilisais et je ne pourrai plus m'en passer.
Un autre problème qui m'a gêné tout au long du chemin, un sac à dos qui ne tenait pas bien sur les hanches et systématiquement je me retrouvais avec tout le poids sur les épaules et j'avais beaucoup de difficulté à le régler pour qu'il soit correctement en place.
L'année prochaine, je désire réaliser le pèlerinage de ST Jacques de Compostelle.
Pour ce voyage, je vais racheter un sac.
Bien préparer mes pieds avant de partir.
Pour l'eau ça devrait être plus facile, d'après mes lectures, ça ne devrait pas être un problème
Pour la nourriture également.
Je referai le tour du Tanargue, mais cette fois en 4 jours pour mieux profiter de la nature. Ce fut une bonne expérience pour préparer Compostelle.
Je pense que çà peut également être une bonne préparation pour le GR20 que je désire effectuer l'année suivant Compostelle.
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